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Et si votre ado n’était pas “en retard”... mais juste en construction ?

  • Photo du rédacteur: Justine Macé
    Justine Macé
  • 13 juil.
  • 3 min de lecture
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On l’entend souvent, trop souvent :

“Il faut choisir vite, sinon c’est fichu.” “Si tu ne sais pas encore, tu es en retard par rapport aux autres.” “T’as pas encore trouvé ta voie ? Mais tu fais quoi alors ?!”


Stop. Stop. Stop. 🚦 On appuie sur pause. Et on respire.


Parce que non, l’orientation scolaire n’est pas une course contre la montre. Et non, votre ado n’est pas en train de rater sa vie parce qu’il ou elle n’a pas encore “trouvé”.


  • L'illusion du choix rapide

On a parfois l’impression que l’orientation, c’est comme un train : Si on ne monte pas au bon moment, il part sans nous.

Mais ce n’est pas comme ça que ça marche. Personne ne signe un contrat à durée indéterminée à 15 ans. L’orientation, c’est un cheminement, une construction, une suite d’explorations, de découvertes, de virages (plus ou moins contrôlés)… pas une ligne d’arrivée à franchir avant les autres.

Et d’ailleurs, spoiler : même à 30, 40 ou 50 ans, on peut encore changer d’avis. (Je vous laisse deviner combien de fois j’ai changé de projet pro depuis mes 18 ans…)


  • Il n'y a pas de bon timing universel


Certains ados savent très tôt ce qu’ils veulent faire. Et tant mieux pour eux. Mais pour d’autres — et ils sont nombreux — le projet se construit petit à petit, en testant, en observant, en discutant, en vivant.

Et c’est parfaitement normal. Pas “en retard”. Pas “à la traîne”. Juste… en cours de route.

On n’a pas tous le même rythme, les mêmes repères, les mêmes maturités. Et c’est précisément pour ça que vouloir caler tout le monde sur la même horloge, c’est absurde.


  • Ne pas savoir tout de suite, c'est sain


C’est même plutôt bon signe. Pourquoi ? Parce que ça laisse la place à des questions importantes :

  • Qu’est-ce qui me plaît vraiment ?

  • Dans quel environnement je me sens bien ?

  • Quels sont mes talents ? Mes valeurs ?

  • Qu’est-ce que j’ai envie de construire ?

Ces questions, elles demandent du temps. De l’expérience. De la réflexion. Et non, elles ne trouvent pas leurs réponses dans une fiche métier lue en vitesse à la fin de la 3e.



Comment accompagner sans ajouter de pression ?


Voilà ce que vous pouvez faire, en tant que parent, accompagnant, adulte bienveillant dans les parages :


1- Ecouter sans juger

Oui, même si ce qu’il ou elle dit vous semble flou, étrange, voire complètement “à côté de la plaque”. Parce que souvent, derrière un “je sais pas”, il y a des peurs, des doutes, ou juste… un cerveau en pleine ébullition.


2- Valoriser l'exploration

Un stage “pas concluant” ? Une journée d’observation qui l’a déçu ? Tant mieux. Ça veut dire qu’il ou elle avance, affine, apprend ce qu’il ne veut pas. Et ça, c’est déjà énorme.


3- Accompagner, mais ne pas imposer

Le rôle des adultes, ce n’est pas de décider à la place, mais d’ouvrir le champ des possibles, de poser des questions, de faire émerger. Pas de projeter.


4- Rappeler que rien n'est figé

Non, ce qu’il choisit à 16 ans ne scellera pas toute sa vie. On peut bifurquer, se former, rebondir, revenir. Ce n’est pas un tunnel sans sortie. C’est un sentier, parfois sinueux, mais vivant.


Si on arrêtait de voir l’orientation comme une to-do list à cocher (“choisir une filière”, “trouver un métier”, “réussir sa vie”)… … pour la voir comme une aventure personnelle, avec ses rebondissements, ses surprises, ses détours.


Parce qu’au fond, ce qu’on veut tous pour nos ados, c’est qu’ils avancent avec confiance et curiosité, pas avec le stress d’avoir “raté le bon moment”.


Alors, prêt·e à lâcher un peu la pression ? 

À faire confiance au temps, à la construction, au chemin ?

Et à vous rappeler que votre ado est peut-être juste en train de devenir lui-même ?

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©2020 par Justine Macé.

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