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Surmonter son syndrome de l'imposteur dans un contexte de changement de vie professionnelle



Ce sujet me tient particulièrement à cœur car j’y suis moi-même confrontée et je ne suis clairement pas la seule car il concerne 70 % de la population, rien que ça 😱 !

Ce syndrome devient de plus en plus présent (donc gênant) lorsqu’un changement de vie professionnelle se profile à l’horizon, que ce soit pour une reconversion totale, une évolution, une création ou une reprise d’entreprise. Mais de quoi parle t-on vraiment quand on parle de syndrome de l'imposteur ?

C’est le sentiment (complètement injustifié au passage) de ne pas mériter ses réussites. Ce sentiment présent chez nombreuses personnes, même les plus talentueuses nous empêche d'avancer sereinement dans notre vie professionnelle. Pour la petite histoire, ce syndrome a été étudié et nommé en 1978 par deux psychologues américaines, Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes qui avaient réalisées des travaux de recherches auprès de 150 femmes, toutes reconnues pour leur excellence professionnelle, mais qui estimaient que leur réussite était liée à la chance et qu’elle n’avait rien à voir avec leurs compétences.


I. Comment reconnaître les signes d'un syndrome de l'imposteur dans son quotidien ? 1. Nous doutons constamment de nos compétences, nous minimisons nos réussites, que nous ne qualifions d’ailleurs pas de “réussites” mais de “chances”. La réussite à un examen oui, mais le sujet était simple et le correcteur plutôt sympa ; une hausse de son chiffres d’affaires oui, mais le contexte économique était de toute façon favorable (rien à voir avec tout le travail fourni) etc... Il nous est même difficile et inconfortable de recevoir des compliments sur notre travail.


2. Nous sommes terrifiés à l’idée de nous exposer 😱 Rédiger un post sur les réseaux, rédiger un article de blog et le publier (croyez-moi, je vais me faire violence au moment où je vais publier cet article), présenter son activité devant une assemblée ou tout simplement répondre à la question qui paraît toute bête “que fais-tu dans la vie ?” nous terrifient car nous sommes directement exposés à la critique. Quel que soit le contexte, nous sommes terrifiés à l'idée que nos interlocuteurs découvrent l’imposteur qui se cache derrière tout ça 🎭 .


3. On se compare sans cesse aux autres. On se dit souvent qu’on n'est pas “assez bien”, “qu’on n'a rien à faire là”, on se sent tout “petits dans cette cour de grands”. Toutes ces réflexions sont particulièrement présentes à l’occasion d’un changement de vie professionnelle quel qu’il soit. Nous sommes de fait confrontés à des personnes évidemment plus expérimentées que nous, qui bénéficient d’une certaine expertise sur leur métier, ce qui vient renforcer ce sentiment d’infériorité et notre manque de compétences. Ces croyances sont souvent alimentées par ce que nous voyons passer sur les réseaux, sur les réussites d’untel ou d’untel, même si au fond, nous savons que ce qu’on nous montre sur les réseaux n'est bien souvent qu’une réalité (sacrément) embellie 😎. L’entrepreneur qui gagne des milliers d’euros dès son lancement d’activité est soit “un véritable génie”, soit “un travailleur acharné qui n’a plus de vie à côté, soit “un gros mytho”🦸.

4. On procrastine On évite de prendre des initiatives, de relever des défis par crainte d'échouer. On se trouve tout un tas de raisons de ne pas franchir le pas (toutes aussi irrationnelles les unes que les autres), “je n'ai pas suffisamment d’expérience”, “je n’ai pas le diplôme” (qui bien souvent ne veut rien dire), “il me manque telle ou telle compétence” (sachant que même les meilleurs sont loin de cocher toutes les cases) etc... Il y a peu de temps, une de mes bénéficiaires de bilan de compétences souhaitait faire évoluer sa carrière dans le domaine de la formation après 15 ans d’expériences dans l’administration des ventes. Elle n’avait aucun diplôme, ni expérience dans le secteur de la formation. A la fin de son bilan, elle tombe sur une offre d’emploi de coordinatrice pédagogique pour un centre de formation, elle n’ose pas candidater, mais elle m’en fait part en se disant que même si l’offre lui plaît vraiment sur le papier, elle n’a clairement pas le profil.

Je lui demande de reprendre la liste de ses compétences identifiées lors du bilan, de ses forces et de les adapter au secteur de la formation. Elle finit par postuler, elle attend 2 semaines, passe un premier entretien puis un deuxième et devinez quoi, elle est retenue ! Cela fait deux ans qu’elle occupe ce poste, elle a même eu l’opportunité d’évoluer au sein de l’organisme et de se former en interne. Des exemples comme le sien, j’en ai plein les tiroirs. En tant que recruteuse freelance en parallèle de mon activité de conseil en orientation, je m’attache beaucoup plus à une personnalité qu’à un CV (et c’est ce que recherchent les entreprises, sauf dans le cas de métiers très spécifiques et techniques évidemment).

5. Nous sommes des perfectionnistes excessifs Pour être prêt, il nous faut être parfaits, nous sommes très (trop) exigeants avec nous - mêmes. Nous attendons que notre site internet soit parfait avant de le publier, nous mettons des semaines à refaire notre CV pour qu’il soit parfait, nous passons un temps fou à écrire un dossier de présentation pour qu’il soit parfait…. Nous avons tendance à vouloir nous former continuellement pour être suffisamment légitime. Même si c’est totalement justifié de vouloir se former, y passer son temps et attendre d’être au top pour se lancer n’est pas la solution.

L’imparfait vaut mieux que l’inaction. La confiance s’acquiert en faisant et pas l’inverse. Si nous attendons d’avoir confiance en nous pour agir et être prêt, rien ne se passera. II. Comment faire pour s’en débarrasser ? Voici quelques tips, qui j’espère pourront vous aider à le surmonter et lever certains freins pour enfin donner vie à vos nouveaux projets professionnels. 1. Apprenez à identifier vos réussites et vos compétences Prenez une feuille blanche et posez-vous la question suivante : De quoi suis-je le/la plus fier.e dans ma vie professionnelle ? Pour cela, listez chaque expérience professionnelle ou extra-professionnelle (projets associatifs, sportifs…) et replongez - vous dans votre quotidien, qu'étiez-vous amené.e à faire de façon régulière ou ponctuelle ? Quel était l'objectif de vos missions ?

Listez ensuite vos réalisations significatives. On entend par réalisation significative, une action que vous avez menée et qui a un sens fort pour vous. Vos réalisations significatives peuvent être de tous ordres : professionnel, social, associatif, familial, sportif, artistique etc … Je vous invite vivement à aller au-delà de vos expériences purement professionnelles !!! Si vous jouez (ou avez joué) un rôle clé au sein d'une association (sportive, culturelle, artistique, humanitaire....), recensez vos différentes tâches effectuées et identifiez les compétences qui en découlent. Faites l’effort d’entrer dans le détail des missions ou des fonctions que vous avez exercées, des réalisations que vous avez accomplies avec succès. Elles peuvent vous paraître communes et indignes d’être citées alors qu’elles apparaîtront essentielles aux yeux d’un recruteur qui recherche précisément cette compétence.

*** Si vous rencontrez des difficultés à formuler clairement vos compétences, vous pouvez vous aider de fiches métiers mises à disposition sur les sites de Pôle Emploi ou de l'Apec en inscrivant le titre du poste occupé, vous y retrouverez quelques similitudes.

Lien vers les fiches métiers :

Quelques exemples de réussites entendues dans le cadre de mes bilans : - Vous avez su négocier et décrocher un contrat difficile. - Vous êtes parvenu à créer une vraie cohésion d’équipe dans un contexte d’entreprise difficile. - Vous avez réussi à défendre les intérêts de vos collègues avec brio dans le cadre de votre mandat de syndicat. - Vous vous êtes toujours adapté facilement dans chacune de vos expériences et n’avez eu que de bons retours de vos employeurs. - Vous avez mis en place ou contribué à l’élaboration d’un projet d’envergure dans votre ancienne entreprise et vous avez de fait largement contribué à sa réussite. - Vous avez fait le tour du monde en solo. - Vous avez réalisé un exploit sportif (et pas besoin d’avoir réalisé un ultra trail de 100 km pour considérer que c’est un exploit sportif, il s’agit de vos réussites, pas celles des autres).


Je vous garantis que cet exercice va vous rebooster et vous permettre de reprendre confiance en vous et vos capacités. 💪

2. Fixez vous des objectifs réalisables Évitez de vous imposer des normes irréalistes et surtout célébrez chaque étape de votre progression, cela renforcera d’autant plus votre confiance en vous 🥇🥇🥇. Apprenez à apprécier le processus d'apprentissage et de croissance plutôt que de vous concentrer uniquement sur les résultats finaux. La progression personnelle est un accomplissement en soi. 3. Soyez tout simplement bienveillant.e avec vous-même. Dans le cadre d’un changement de vie professionnelle, les moments difficiles, les désillusions, les échecs feront de toute façon partie de l’équation. Acceptez de commettre des erreurs, de vous tromper dans vos choix. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui n’en commettent pas. Traitez-vous avec la même gentillesse que vous le feriez pour un ami.

4. Faites vous coacher. Vous pouvez tout à fait faire appel à un coach professionnel avec qui vous mettrez en place un plan d’action simple, efficace et qui vous aidera à garder le cap et atteindre vos objectifs de changement de vie professionnelle. Vous pouvez aussi trouver votre mentor, une personne de votre entourage (ou pas) qui a vécu une expérience similaire à la vôtre et qui pourra vous apporter ses conseils, et ses encouragements. Ce mentor peut également vous aider à réaliser que le doute est une expérience partagée.


5. Partager vos expériences N’ayez pas peur de parler de vos doutes, de vos craintes avec votre entourage professionnel, comme personnel. Vous serez surpris.e de voir que beaucoup sont dans le même cas que vous et vous vous sentirez de fait beaucoup moins seul.e.


6. Déconstruisez vos pensées négatives

Identifiez les pensées négatives liées à l'imposture et examinez-les de manière critique. Demandez-vous s'il y a des preuves contraires à ces pensées et remplacez-les par des pensées plus positives et réalistes.


J'espère que ces quelques lignes vous aurons aidés d'une part à comprendre un peu mieux ce syndrome dont nous sommes toutes et tous victimes et à mieux le combattre pour ENFIN passer à l'action et mettre en place ce nouveau projet pro qui vous tient à cœur 🚀.


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Vous avez aimé cet article, dites le moi, vous ne l’avez pas aimé, dites le moi aussi (mais en toute bienveillance, s’il vous plaît). Il y a des sujets en particulier que vous aimeriez que j’aborde sur l’orientation professionnelle, n’hésitez pas à m’en faire part.


Si vous ne me connaissez pas encore, je suis Justine Macé, spécialiste de l’orientation professionnelle. Je me suis donnée pour mission de :


👉 Mes 2 spécialités : le bilan de compétences et le bilan d’orientation scolaire 🧭




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